Déclaration du 05/07/2016

20 400 réfugiés et migrants ont fait la traversée en mer Méditerranée depuis le début de l'année 2016 et 2700 d'entre eux ont péri en Méditerranée. Plus de 1000 personnes sont décédées depuis début mai. Nous ne pouvons qu'être attristés par les nouveaux décès de migrants et de réfugiés et, malheureusement, l'hécatombe risque de continuer sans susciter une émotion particulière. Des morts silencieuses, banalisées qui ne frappent pas l’opinion. La mer Méditerranée devient un vaste cimetière marin, dans une relative indifférence.

Pour éviter que l’échec catastrophique de l’Europe ne continue celle-ci doit se donner les moyens de répondre aux besoins des réfugiés et migrants qui sont à sa porte. La politique menée par l’Union européenne et par les Etats a même aggravé les traumatismes et les souffrances des populations qui venaient y chercher refuge.

Il nous semble essentiel d’ouvrir des voies sécurisées et légales pour les demandeurs d’asile afin de limiter le pouvoir des passeurs et d’éviter que des murs s’érigent entre les pays.

L’Europe doit absolument mettre en œuvre un programme de recherche et de sauvetage en mer si possible le plus près des points de départ des bateaux. L’Europe ne doit pas laisser à la Grèce et à l’Italie la charge de l’accueil de tous les rescapés de la mer.

L’Europe doit accueillir et protéger les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile et éviter de les pousser dans les mailles des passeurs en multipliant les mesures dissuasives d’entrée sur le continent européen.

 

L’Europe est confrontée à un grand défi qui change l’histoire des peuples et il n’y a pas d’autre alternative que celle-ci : hospitalité et droit d’asile ou xénophobie et barbarie.